Haie bien taillée? Sécurité optimalisée!

Entretenir sa haie régulièrement, c'est contribuer à l'embellissement de son quartier mais aussi et surtout à la sérénité et au bien-être de tous… à commencer par les siens.

Hormis l'aspect esthétique, une haie combine plusieurs autres utilités : délimiter des parcelles (voisinage, voie publique…), protéger des aléas météorologiques (vent, retenue des eaux…), constituer un mur végétal mitoyen qui abrite des regards extérieurs, participer à l'écologie (biodiversité…), etc. On ne peut évidemment laisser ses plantations s'étendre sans contrôle : leur entretien incombe bel et bien à chaque habitant.

À quoi bon élaguer sa haie ?

Au-delà d'assurer la bonne santé de son port et de son feuillage, du vivre ensemble, du plaisir de jardiner ou d'évoluer dans un environnement harmonieux, il s'agit avant tout d'éviter le développement anarchique des branches pour garantir la sécurité de tous. La visibilité d'un automobiliste peut être perturbée par des ramures "sauvages". Une gêne encore plus dangereuse aux abords d'un croisement (virage) ou de panneaux routiers. Du point de vue des piétons (parfois avec poussettes) et des cyclistes, il peut s'avérer risqué d'heurter un branchage ou devoir faire un détour sur la rue plutôt que de rester sur le trottoir ou sur la piste cyclable.
Enfin, de l'avis de la Police locale, une haie touffue est loin de décourager les cambrioleurs de choisir la maison comme cible potentielle. S'il est plus difficile de l'espionner, il est au contraire aussi plus aisé de la dévaliser sans se faire repérer. Qui plus est, une haie coupée permet aux voisins de remarquer plus rapidement des activités inhabituelles et d'appeler la Police si nécessaire.

Que prévoit le Règlement Général de Police ?

L'article 36 de la section XVIII précise que "tout occupant d’une propriété est tenu de veiller à ce que les plantations sur celle-ci soient émondées, élaguées ou retaillées de façon telle qu’aucune branche :
1. ne fasse saillie sur la chaussée, à moins de 4,5 m au-dessus du sol ;
2. ne dépasse sur l’accotement en saillie ou sur le trottoir, à moins de 2,5 m au-dessus du sol."
Il va également de soi que les plantations ne peuvent masquer ni l’éclairage public, ni la signalisation routière, quelle qu'en soit la hauteur. Enfin, il y est aussi expliqué que :
"• Les taillis croissant le long des chemins doivent être maintenus en tout temps à 0,5m au moins de la limite légale des voiries, chemins et sentiers ;
• Les clôtures de haies vives (…) seront placées en retrait de 0,5m au moins de la limite légale de la voie publique.
• Les haies et les buissons croissant le long de la voie publique ne peuvent avoir en souche une hauteur supérieure à 2m."

Peut-on jardiner avec un outil à moteur (bruyant) quand on le souhaite ?

À ce sujet également, le Règlement Général de Police, section XV, article 99 est clair : sauf en cas de nécessité légitime, il est interdit d’employer des engins (tronçonneuses, tondeuses à gazon, motoculteurs…) actionnés par un moteur produisant une nuisance sonore, en semaine entre 21h et 8h, ainsi que les dimanches et jours fériés.

Si un habitant néglige l'entretien des abords de sa maison, une sanction est-elle prévue ?

Chacun est tenu de procéder à l’élagage ou la taille des végétaux de la propriété qu'il occupe à la première injonction des autorités de police ou des fonctionnaires habilités (inspecteur de quartier, steward urbain ou tout autre agent constatateur). Si la conciliation et la discussion s'avèrent infructueuses et que la réponse ne se fait pas dans les délais fixés, les travaux nécessaires pourront être effectués d’office par l’Administration. Non seulement aux frais du contrevenant mais avec un risque supplémentaire de sanction administrative onéreuse.

L'obligation d'entretien se limite-t-elle aux haies ?

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, l'entretien des abords d'une propriété ne concerne pas seulement ses murs végétaux mais aussi son trottoir, ses accotements (en gravier comme en herbe), ses filets d'eau (rigoles) et le dessus de ses grilles d'avaloirs (bouches d'égout) qui doivent permettre un parfait écoulement des eaux pluviales. Les végétations spontanées (mauvaises herbes, mousse, feuilles mortes…) doivent y être régulièrement retirées. Elles risquent, par exemple, de desceller une dalle ayant pour conséquence la chute d'un piéton ou de provoquer sa glissade. En cas d'accident, la responsabilité civile de l'habitant pourrait même être engagée…